Dans un communiqué acheminé à la rédaction de HPN en date du vendredi 15 juillet 2022, les agences humanitaires des Nations Unies en Haïti se sont dit « prêtes à porter secours » aux communautés prises entre deux feux par la violence de gang. Ce, dès qu’elles pourront avoir accès aux populations concernées, informe le communiqué.
D’après le communiqué, la recrudescence des combats entre bandes rivales dans le quartier de Cité Soleil seulement ces derniers jours, a entraîné la mort de 99 personnes et fait 135 blessés, selon les données rapportées par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Haïti.
Suivant un rapport publié par OCHA couvrant la période du 7 au 14 juillet, en moins d’une semaine, plus de 2 500 personnes ont également été contraintes de fuir leur domicile en raison des combats. Vingt personnes ont été portées disparues. Chaque jour, les combats se poursuivent et de nouvelles personnes souffrent et sont contraintes de fuir, souvent au péril de leur vie.
L’ONU est prête à porter secours aux nombreux enfants, femmes et hommes pris entre deux feux par la violence de gang, dès que les partenaires humanitaires pourront accéder aux zones touchées, peut-on lire dans le communiqué.
Une grande partie de la population de Cité Soleil, informe-t-on, reste prise au piège, sous la pression des gangs. Le communiqué précisé que « les habitants de certaines zones n’ont pas eu accès à la nourriture ou à l’eau depuis le 8 juillet dans cette commune. Un enfant sur cinq souffre de malnutrition sévère.
Néanmoins, les Nations Unies reconnaissent que Cité Soleil n’est pas le seul endroit dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince où les gangs opèrent en toute impunité.
Selon une estimation de l’OCHA, environ 1,5 million de personnes, soit près de 50% de la population de la capitale, sont directement touchés par la violence, et voient leur liberté de mouvement et d’accès aux services de base restreints.
Quant à le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), il a indiqué q’un demi-million d’enfants de la capitale seraient déscolarisés en raison de l’insécurité.
Les agences des Nations unies, poursuit le communiqué, continuent à venir en aide aux Haïtiens les plus vulnérables à Port-au-Prince. En 2022, le Programme alimentaire mondial (PAM) a soutenu plus de 62 000 personnes avec une aide d’urgence en espèces de 4,1 millions de dollars, destinée à 207 000 personnes au total dans la zone métropolitaine. Depuis la mi-mai, le PAM a servi 44 000 repas chauds aux populations déplacées. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni une assistance à environ 19 000 personnes, conclut-on.
AL/HPN