De plus en plus de citoyens se plaignent de la façon de faire de nos politiciens. Les tentatives à peine cachées de ces derniers de contracter des alliances en utilisant des dossiers primordiaux pour le pays font peine à voir. La politique Haïtienne est devenue un feuilleton télévisé avec des rebondissements à chaque épisode. Au bout du compte, les enjeux importants du pays sont laissés au placard, au profit du pouvoir corrompu.
Y a-t-il nécessité de tenter de décrypter et d’analyser les mots, faits et gestes des leadeurs politiques ces temps-ci ? Cela servirait-il à quelque chose d’essayer de comprendre ce que l’on devrait qualifier de manigances ? Tout cela ne fera pas baisser le prix des denrées alimentaires de base, n’effacera pas le sentiment d’insécurité qui prévaut dans les rues de Port au Prince, ne résoudra pas le problème du chômage, qui touche de plus en plus de diplômés.
Bref, le peuple Haïtien n’a rien à attendre de ce qui se trame. Personne, ne changera rien à la qualité de vie des Haïtiens, confrontés à de vraies priorités auxquelles personne ne répond. C’est pourquoi on se serait attendu à un autre discours de la part de ces leadeurs politiques, qui auraient dû être capables de faire preuve de leadeurship pour permettre au pays d’avancer. À l’image des leadeurs en place, le système politique du pays est largement dépassé. Il ne produit plus rien de positif et reste gangrené.
Les leadeurs politiques ont le devoir de se pencher sur les vrais problèmes auxquels est confronté le peuple au lieu de chercher à démontrer pourquoi leur parti est meilleur qu’un autre. Un changement majeur doit s’opérer pour une Haïti nouvelle. “Au lieu de changer les structures, on s’évertue à rafistoler les vieilles carcasses. En Haïti … Les politiciens d’hier, d’aujourd’hui et de demain vont faire la même chose tant que la manière de faire la politique ne changera pas.
“Le système nécessite un grand coup de balai ; il y a trop de problèmes, de rancunes, de haines. Les politiciens ne gèrent pas le pays comme ils le devraient. On donne des portions de plage aux petits copains ; on dépense de grosses sommes d’argent sur des projets inutiles ou fictif et la corruption bat son plein. Depuis le départ des Duvalier, il y a beaucoup d’inégalités. Les personnes au bas de l’échelle sont de plus en plus dépourvues. L’opposition ne réagit que sur papier ; elle essaie seulement d’avoir la chance de se rapprocher du pouvoir. C’est plutôt les réseaux sociaux qui sont en train de faire le travail de l’opposition et de la presse locale, analyse Hole Mugabe.
Le drame pour le pays, c’est que les principaux partis épousent pratiquement la même idéologie et prônent à peu près la même chose. Le peuple est en droit de s’attendre à ce qu’un leadeur politique lui explique les décisions importantes concernant le pays. L’Haïtien est aussi en droit de demander qu’on le consulte au lieu de lui imposer des décisions.
Le pays a soif d’un homme ou une femme qui incarne la droiture et l’intégrité. Mais par-dessus tout, un leadeur politique est une personne qui incarne une idée forte, une vision de la société et/ou de son pays.
Toutefois, Personne n’est dupe. Et le peuple dans tout cela ?
Doit-il toujours être placé au second plan ?
“On doit s’attendre à tout, surtout que nous avons sur la scène politique des individus corrompus qui veulent à tout prix le pouvoir.
Reste l’épineuse formule de Frankétienne, maitre du Chaos : “Haïti, en tant que pays, en tant que culture, est indissociable de ce chaos qui la constitue.”
Henry Beaucejour Haitiexpressnws
@hbeaucejour