RADIO TELE KREYOL

On The Go 1(712)432-7282

Home » Featured » Les promesses électorales à l’épreuve de la réalité

Les promesses électorales à l’épreuve de la réalité

Posted by admin On October - 17 - 2015 Comments Off on Les promesses électorales à l’épreuve de la réalité

robersonLa dernière ligne droite vers le scrutin présidentiel du 25 octobre est entamée. Des candidats n’en finissent pas de promettre la lune aux électeurs. Quelques fois, par rapport  à ces politiques généreux en promesses farfelues, ceux qui ont les pieds sur terre s’adonnent à une simple revue de l’actualité. Souvent, les marchands de rêves à deux sous en mal de votes sont rattrapés par la réalité et les défis gigantesques à relever en Haïti, un « Etat failli ».

Ce vendredi, des policiers ont marché dans les rues de la capitale pour dénoncer l’insécurité et réclamer justice pour plusieurs camarades assassinés par des bandits ces derniers temps. Le fait, assez rare pour être souligné, illustre un malaise, une véritable appréhension chez des hommes et femmes en uniforme dont la mission est de protéger et servir la population.

Est-ce un simple cri de détresse ? Nos policiers, « symbole » de ce qui reste de l’autorité de l’Etat, ne font-ils pas les frais de la criminalité grandissante, conséquence, entre autres, de la précarité économique, de l’inefficience de l’appareil sécuritaire et judiciaire du pays? L’audace de l’initiative, au regard de son interdiction par le règlement de discipline générale de la PNH, mérite que l’on s’y attarde.

Si les policiers sont confrontés, en plus du stress de leur métier, à ce seuil dans leur sentiment d’insécurité, le CSPN doit chercher à comprendre le problème et trouver les solutions appropriées. Personne ne souhaite que par réflexe d’autoprotection des hommes et femmes ayant juré de faire respecter la loi deviennent des justiciers. Ou pire, qu’ils soient aux abonnés absents quand il faut protéger les citoyens et les citoyennes. Cela donne froid dans le dos à plus d’un.

Dans les Nippes, particulièrement à Anse-à-Veau, il y a des gens qui vivent avec la peur au ventre. Entre septembre et début octobre, plusieurs séismes ont été enregistrés. Le dernier, le 13 octobre dernier, était de 4 sur l’échelle de Richter. « La grande majorité de la population vit dans la partie basse de la ville, constituée d’alluvions qui risquent de présenter des effets de sites géologiques très élevés, c’est-à-dire une amplification des ondes sismiques et une augmentation de la durée de propagation de ces ondes dans le sol », a écrit l’ingénieur géologue Claude Prépetit dans un texte soumis au journal pour attirer l’attention.

« Cette partie basse est aussi sujette au tsunami. Réunies, les localités d’Anse-à-Veau, d’Arnaud, de Petit Trou de Nippes, de Petite Rivière de Nippes, de l’Azile accusent aujourd’hui une population estimée à près de 150 000 habitants. L’hôpital d’Anse-à-Veau dispose seulement de 12 lits, 8 à 9 infirmières et 6 médecins, dont 4 Cubains, ce qui donne un taux de 0.002 médecin pour 1000 habitants. On ne dispose même pas d’une ambulance dans la commune. Les matériaux de construction (sable et gravier) utilisés pour fabriquer les blocs, les mortiers et le béton sont prélevés dans le lit de la rivière d’Anse-à-Veau et dans les carrières calcaires de Miragoâne et de Cahouc. Ces matériaux ne répondent pas nécessairement aux normes requises par la construction », souligne l’expert, le prophète qui crie dans le désert pour annoncer les malheurs que nous refusons de voir en face.

C’est aussi dans ce contexte que le gouvernement, face à la désagréable situation de la diminution de l’aide publique au développement, veut  « mobiliser les taxes ». Il y a quelques grognes par rapport à certaines « taxes » sur la patente, le permis de conduire, le timbre pour le passeport. C’est le temps des sacrifices.

Pour le secteur agricole, être épargné par des cyclones cette année est une bonne chose. Ce qui est moins bon en revanche, c’est la faible pluviométrie. Jusqu’à mi 2016, selon la CNSA, les récoltes seront affectées. Cependant, en dépit de ce tableau pour le moins préoccupant, nos futurs chefs promettent un avenir rose d’illusions. Roberson ALphonse Editorial du Nouvelliste

Comments are closed.