Par arrêté présidentiel, le président de la République, Michel Martelly, reconduit à son poste, le directeur général de la PNH, Godson Aurélus. L’intéressé a confirmé la nouvelle au journal en début de soirée.
Alors que son mandat est arrivé à échéance depuis la fin du mois d’août, l’actuel DG de la PNH a reconduit à son poste par arrêté présidentiel. Ce renouvellement intervient alors que le Sénat de la République –institution qui devait ratifier son choix – n’est pas opérationnel. Joint au téléphone ce lundi en début de soirée, le patron de la PNH a confirmé la nouvelle au Nouvelliste, sans faire de commentaires.
Intégrant l’institution policière en 1997, Godson Aurélus –qui a roulé sa bosse dans plusieurs postes importants de la PNH – a été désigné comme son directeur général en août 2012, confirmé par le Sénat le même mois, et installé dans ses fonctions trois mois plus tard, soit en décembre 2012. Lors de sa ratification, Godson Aurelus avait promis de maintenir la neutralité politique de l’institution et de travailler à son renforcement. Sa reconduction intervient en pleine période électorale, alors que des agents de l’institution qu’il dirige sont accusés de complaisance envers ceux qui ont fait main basse sur les élections du 9 août dernier.
Durant son mandat, le DG de la PNH a, plus d’une fois, été convoqué par la commission permanente Justice et Sécurité du Sénat de la République. Il devait répondre, entre autres, des accusations de la brutalité policière dont font montre les agents,et les répressions des manifestations de l’opposition. Devant le Sénat de la République, M. Aurélus avait indiqué que le palais national «est une zone rouge pour les manifestants de l’opposition.» « La police est la seule force qui est là pour assurer l’ordre et pour évaluer des risques (…). Nous devons pouvoir prévenir les risques. Si ce sont des manifs pour appuyer le pouvoir en place, les forces de l’ordre n’ont aucun problème pour les accompagner devant le palais présidentiel. Mais les opposants doivent considérer cette aire comme une zone rouge. Cela, pour éviter le désordre dans cette zone», avait-il expliqué.
Au cours de son mandat, Godson Aurélus a aussi géré l’évasion spectaculaire à la prison civile de la Croix-des-Bouquets où 329 détenus avaient pris la poudre d’escampette. Devant la commission Justice et Sécurité du grand Corps, le DG reconduit avait expliqué que l’évasion avait été orchestrée à l’intérieur de la prison. 20 agents pénitentiaires ont été placés en isolement. Deux enquêtes ont été ouvertes par l’IGPNH et la DCPJ afin de faire la lumière sur les circonstances de l’évasion.
