La cérémonie de prestation de serment a eu lieu mardi à la salle d’audience en présence de quelques bâtonniers venant des autres juridictions du pays, notamment celui du barreau de Port-au-Prince, Me Stanley Gaston. Après six mois de formation professionnelle, ces derniers qui étaient au nombre de 76 au départ, réduits à 41, intègrent la cinquième promotion du barreau baptisée « François Luxembourg Covin ».
Ces derniers ont pris tous l’engagement de faire honneur à la profession de plaidoirie. « Le barreau de Port-au-Prince contribue à préserver au prestige de la profession, le respect et la transmission des valeurs », a déclaré le bâtonnier Stanley Gaston, profitant pour souligner que les licenciés dont le niveau ne correspond pas à leur parchemin auront d’énormes difficultés à passer par la filière de l’école du barreau. Me Gaston ne cache pas qu’après 156 ans d’existence du barreau de Port-au-Prince, de multiples préoccupations auxquelles font face l’exercice de la profession, ne trouvent pas encore de réponse.
« Le système éducatif et l’enseignement supérieur dont le barreau se trouve en aval tributaire accusent des carences considérables qui ont de sérieux impacts sur le barreau et ils entravent l’accomplissement de sa mission », a déploré Me Stanley Gaston sans complaisance envers certaines écoles et universités enseignant le droit qui, dit-il, délivrent avec légèreté des licences aux étudiants. « À travers les 18 barreaux de la République, l’initiative se poursuit pour prévenir les ordres des avocats contre les dangereux de l’incompétence », a-t-il promis.
D’entrée de jeu, Joselaine Mangnan, qui parle au nom de la promotion, promet qu’ils (avocats stagiaires) vont se battre contre toute forme d’abus. « Nous connaissons les grands défis qui nous attendent, à un moment où le droit est accusé de copinage et d’arbitraire. Nous avons la responsabilité de faire les choses autrement », assure l’avocate présentant aux membres du barreau et aux formateurs leur gratitude pour la formation qui a été à la hauteur de leurs attentes. Pour plus d’assurance, elle rappelle qu’ils partagent quelque chose en commun qu’ils chérissent, c’est la profession d’avocat.
« Nous sommes désormais au service de la communauté .Nous devons travailler pour le triomphe du droit et de la justice. N’essayez pas d’induire le magistrat en erreur », a glissé comme conseil le garant du bâtonnat de Port-au-Prince, tout en rappelant le but de cette école qui consiste en la formation professionnelle des licenciés en droit. Michelson Cesaire – Le nouvelliste
